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Ose déscolariser tes enfants !

J’entends trop souvent les parents se plaindre du système scolaire en France : horaires trop lourds, classes surchargées, programme impossible à boucler dans l’année, pas assez de cours de langues, trop peu de culture générale…  Et le stress des devoir à la maison ne concerne pas que les enfants ! Cela dure parfois 1h, 1h30, les parents supervisant le travail de l’enfant, réexpliquant à leur manière, s’énervant parfois quand ça ne va pas assez vite…

Se plaindre, c’est facile ! Mais oserais-tu déscolariser tes enfants ?

Du côté des enfants, l’école n’est pas toujours un lieu agréable où l’on a une folle envie d’aller tous les matins pour suivre des apprentissages ! Leur préoccupation principale reste les copains, avec qui ils peuvent jouer pendant deux à trois récréations de 30 minutes maximum…

Le reste du temps, ils doivent être assis à leur table et suivre les consignes : des maths quand c’est l’heure des maths, du français à l’heure du français, et avoir de la créativité une heure et demie par semaine (au CP/CE1, après de moins en moins…).

Dès la petite section de maternelle, les enfants apprennent à suivre le groupe, à faire les activités proposées en temps voulu, aller aux toilettes quand c’est l’heure, donner la main et se mettre « en rang deux par deux »… Ils apprennent petit à petit à rentrer dans le moule.

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L’école apprend à nos enfants à rentrer dans un moule

Puis vient le CP, la grande école : là, on découvre d’un seul coup les contrôles, les notes et les devoirs à la maison… Ça donne envie d’apprendre, non ?

Les enfants développent une peur de la mauvaise réponse, préférant parfois ne pas répondre plutôt que chercher par eux-même et risquer de se tromper.

Ils aiment les matières dans lesquelles ils sont forts, et délaissent celles où les notes ne sont pas bonnes : « de toutes façons, je suis nul en français… »

Ils apprennent à travailler vite (et pas forcément bien) pour se débarrasser de leur travail et pouvoir jouer avec les copains !

Déscolariser avant qu’il ne soit trop tard…

Et tout cela, c’est quand ça se passe bien… Car que dire quand le courant ne passe pas entre l’enfant et l’enseignant ? Il va passer 6 heures de classe par jour devant une personne qui peut le rabaisser, le critiquer devant ses copains, lui donner des punitions, le priver de récréation… On comprend qu’il n’ait pas envie d’y retourner le lendemain !

Alors n’attends pas que tes enfants aient mal au ventre tous les matins, pleurent pour ne pas aller à l’école, développent des tocs et des phobies (oui, la phobie scolaire existe, et n’est pas si rare!) Tu peux penser dès maintenant à la déscolarisation !

Oui, mais l’école est obligatoire…

Eh non, l’école n’est pas obligatoire ! C’est l’instruction qui l’est, de 3 à 16 ans. Cette instruction peut être dispensée à l’école ou en famille, avec ou sans cours par correspondance, en suivant ou non le programme scolaire.

Pas besoin que les parents soient diplômés : les parents apprennent en même temps que l’enfant ! Un peu d’organisation, un emploi du temps rempli à l’avance ou à remplir par tous les imprévus de la vie, et c’est parti !

Plus de notes, plus d’évaluations, plus besoin de se dépêcher le matin, pas de manque de sommeil, respect du rythme de l’enfant aussi bien au niveau du sommeil que des apprentissages, moins de risques de maladies (on évite bien souvent l’épidémie de gastro!)… et surtout les enfants apprennent la « vraie vie » !

Ils peuvent faire des constructions en montant des meubles, suivre un plan ou une notice, une recette de cuisine, un conseil de jardinage, avec un vrai résultat au bout. Ils font eux-mêmes leur auto-évaluation : je vois bien en goûtant mon gâteau que si j’ai mis du sel à la place du sucre, il sera immangeable ! Je me suis trompé, je ne referai pas cette erreur !

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En dehors de l’école, les enfants apprennent la « vraie vie »

Déscolariser n’est pas désocialiser !

La question de la socialisation, voilà une fausse question ! Les copains, sans l’école, ils les verront plus, et mieux. Pas juste le temps des récréations pendant lesquelles tout le monde veut jouer en même temps. Pas dans un climat bruyant et stressé, quand on sort du devoir de maths, qu’on a juste le temps de la récré pour faire un jeu avant que ça sonne et qu’on enchaîne avec de la grammaire…

En étant déscolarisé, on peut voir les copains une après-midi entière ! Le temps des jeux libres semble alors infini… et permet de vraiment mettre à l’épreuve leur créativité, tester des règles nouvelles sans être interrompus, aller explorer des endroits nouveaux, imaginer…

Imaginer…

voilà un mot que l’on rencontre peu lorsque l’on parle de l’école. Sauf lorsque l’on s’y ennuie, mais c’est un autre problème…

Alors, imagines-tu un jour déscolariser tes enfants ? Tenter l’aventire de l’instruction en famille, ne serait-ce que pour une année scolaire ? Ou, le temps d’aller faire un tour du monde… ?

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Cet article a 8 commentaires

  1. Laureline

    Et quand les parents travaillent?

    1. Laetitia Plisson

      C’est une question fréquente, à laquelle de multiples réponses sont possibles! Il est certain que les premières années, jusqu’à une autonomie des enfants en lecture et écriture, des adaptations sont à trouver : travail à mi-temps, à domicile, garde d’enfants une partie de la semaine, regroupement avec d’autres parents pour pouvoir leur confier l’enfant le temps de travailler… Des concessions professionnelles pour une durée de quelques années, où l’on apprend aussi à revoir nos priorités et notre budget !

    1. Laulau

      Bonjour,
      J’ai adoré votre article ça aide beaucoup.
      J’aurai quelques questions.
      Alors j’ai 2 filles une de 3 et une de 2 ans. La première rentre en première section de maternelle mais elle n’est pas propre, souffre dencopresie (se retiens pour faire caca à se créer de gros fecalome). Et la maternelle ma dit de la mettre sans couche et juste de mettre pleins de change pour qui la change quand elle se fait dessus…

      Bref cela m’a vraiment fait mal de m’imaginer ma fille se faire dessus. Je ne souhaite donc ne plus la mettre à la maternelle au moins jusqu’à ce qu’elle décide par elle même de ne plus mettre la couche. Je me suis donc renseigner pour l’école à la maison car il est obligatoire quil soit scolariser a partir de 3 ans maintenant… Mais faut il aussi demander une autorisation pour l’école à la maison quand c’est pour le niveau maternelle ? Sont il autan regardant sur les motifs ?

      Je ne sais plus quoi faire… car elle sera absente dans tous les cas..

  2. Miss Obou

    Oui, mille fois oui! J’ai envie de tester l’IEF avec mes loustics! Je suis en train de monter un projet pour pouvoir lâcher mon job, en trouver un autre compatible avec l’IEF et votre article confirme mon envie! Merci!

  3. Mary B

    bonjour,
    Je suis désespérée. Je tombe sur votre site plein d’infos, merci pour tout çà. Néanmoins il me semble que cette fichue nouvelle loi vient tout compromettre. Pouvez vous m’éclairer svp ?
    Nous sommes le 15/06/22 et le collège privé de mon fils vient de nous remercier gentiment. On lui reproche d’etre trop perturbateur en classe, il bavarde, il est facilement distrait et a un défaut de concentration, reconnu et testé. Il est à l’entrée du HPI et est totalement bilingue anglais. Ses notes ne reflètent pas ses capacités. Ils s’accordent tous à le dire, à lui reconnaitre qu’il est un gentil garçon etc mais en bref, ils n’en veulent plus! et je ne sais plus quoi faire. Les collèges publics sont très racailleux dans ma ville, je ne veux pas l’y inscrire. Il reste un collège privé auprès duquel nous pouvons postuler en espérant qui’ls nous prennent vu la date.
    Mais il apparait pour moi que la vraie solution s’appelle CNED ou CNEEL. Je les ai contacté, j’ai également contacté l’académie, les demandes d’IEF ne sont plus acceptées (max 31/05/22). je suis hors délai mais je n’ai pas eu d’info avant… Je comprends que sans l’avis favorable du DASEN pour l’IEF, que je prenne le CNED le CNEEL ou autre, ce ne sera pas legal. Il faut que j’inscrive mon fils dans un college. Et s’il est inscrit mais instruit à la maison, son absence sera déclarée et je vais avoir des problemes (signalement AS + JAF) c’est bien çà ?
    Nous sommes en 2022, je suis équipée, mon enfant peut avoir des cours et suivre un programme normal, il est bien traité, bien nourri. Et je n’ai plus le droit de le garder à la maison alors qu’il ne rentre pas dans les cases de l’école??
    Etre remercié comme çà vient de lui faire très très mal, il est bavard mais jamais méchant, il ne blesse personne, il n’insulte pas ! je suis tellement désespérée là…
    Sauriez vous comment faire pour que je puisse l’inscrire au CNED sans m’exposer à des problemes ?

    1. Laetitia

      Bonjour,
      Je comprends que votre situation soit difficile… Et cette nouvelle loi n’arrange rien.
      Idéalement, il faudrait obtenir une lettre du directeur d’établissement qui indiquerait qu’il est d’accord pour que votre fils fasse l’instruction en famille. C’et la seule façon de le déscolariser en cours d’année : il faut avoir l’accord du chef d’établissement. Avec cette lettre, vous pouvez faire une demande d’autorisation à l’Instruction en famille en dehors des dates officielles. Ainsi, votre fils pourrait suivre le Cned ou tout autre support de cours sans souci.

  4. Prisca

    Bonjour, c’est dommage que nous parents soyons peu nombreux à refuser cette nouvelle loi liberticide. Aucun parent ne devrait demander pour un droit qu’il a: celui de choisir l’éducation de ses enfants. La loi dit que l’instruction est obligatoire, pas la scolarisation. C’est l’école qui a le devoir au contraire d’accepter tout enfant pour qu’il y reçoive son instruction, selon que les parents en accord avec l’enfant et toujours dans son intérêt supérieur, ont choisi!
    Les parents qui scolarisent en public ou privé ou pour des cours à distance, demandent des formulaires d’inscription. Et depuis l’art.49 les parents qui veulent que leur enfant soit instruit à la maison, par eux-mêmes ou un pédagogue, doivent avoir la permission ???
    C’est une honte dans un pays de droit! L’état est complètement dans l’illégalité et ceci doit être combattu et dénoncé. Car les parents instructeurs ont tout bonnement perdu leur autorité parentale quant à leur choix d’éducation. Et les enfants leur droit aussi à être entendus parce que c’est eux les concernés.

    C’est à se demander si c’est devenu un crime d’être disponible pour ses enfants, de choisir un mode de vie différent, de concevoir l’instruction en dehors d’une école puisque quant on va à l’école c’est essentiellement pour étudier et non pour se faire des amis, la sociabilisation pouvant se faire dans des groupes d’activités et de loisirs…Enfin…parents qui scolarisent ou pas…enseignants, aesh etc…nous devrions nous soutenir face à l’incompétence de l’Education nationale en matière de lacunes et de moyens; autant pour les enfants qui manquent de professeurs ou d’accompagnants, autant pour les enfants en mal-être scolaire dont les parents veulent s’en occuper à la maison….autant pour les parents intéressés par l’IEF que le gouvernement souhaite interdire.

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