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Lasagnes et désherbage, ou comment retrouver une motivation…

Quand ton enfant refuse en bloc tout nouvel apprentissage… Comment s’y prendre ? Faut-il le forcer, quitte à crier et vivre une ambiance tendue à la maison ? Ou bien existe-t-il des solutions pour que la motivation pour apprendre revienne d’elle-même ? En tant que parents, on se trouve vite bien démunis. Cette perte de motivation, nous y avons été confrontés avec notre fils aîné, alors âgé de 8 ans et demi. Je vais te raconter ici mon expérience, et comment il a petit à petit retrouvé une motivation pour apprendre ce qui ne l’intéressait plus.

A 8 ans, il a commencé à se désintéresser des apprentissages. Plus rien n’avait d’intérêt à ses yeux : ni maths ni français, mais pas l’histoire non plus. La géographie à minima… et aux quelques questions qu’il nous posait il se contentait de réponses générales, refusant toute recherche pour approfondir la réflexion. Il tournait en rond, ne réussissant à s’intéresser à rien. La passion n’était plus là.

D’où vient cette perte de motivation pour apprendre ?

Quand ton enfant ne veut plus apprendre... Que faire ? Mon expérience dans cet article.

Comment en sommes-nous arrivés là, c’est une bonne question, que nous nous sommes évidemment posés… Une belle remise en question, une rétrospective des derniers mois voire années, et nous avons trouvé des éléments de réponses.

Notamment :

  • la naissance du petit frère qui a remanié l’organisation familiale,
  • une moins grande disponibilité de notre part, 
  • un déménagement, avec une nouvelle situation géographique permettant moins de rencontres avec d’autres personnes de façon spontanée.

Tout cela, impossible de le changer du jour au lendemain, de revenir en arrière ! Il nous fallait donc trouver une solution pour que mon fils retrouve une joie de vivre et la curiosité qu’il avait toujours eue.

Nous avons cherché, essayé, tâtonné. Pendant es semaines, des mois. Nous avons testé différentes stratégies :

  • lui laisser une liberté totale (qui ne l’a pas empêché de tourner en rond, au contraire!) Bilan négatif.
  • des apprentissages contraints, ce qui n’a mené à rien : ce qui entrait par une oreille ressortait par l’autre immédiatement. Il faisait son exercice pour me faire plaisir et oubliait tout dans la minute qui suivait !

Rien n’a réussi à raviver la flamme. Il passait ses journées à faire des « jeux dans sa tête ».

Une idée qui change tout !

Aide ton enfant à s'ancrer pour retrouver sa motivation pour apprendre et sa curiosité !

C’est là que nous avons eu une idée lumineuse : lui qui se réfugiait si souvent dans sa  tête, devait développer un peu plus ses racines. Comme l’arbre qui se déploie vers le ciel, avec ses branches de connaissances fondamentales et savoirs plus spécifiques, toute sa culture générale déclinée en différents rameaux, a besoin de solides racines profondément ancrées dans le sol, il se nourrit de la terre.

Notre fils devait donc laisser un peu sa culture « intellectuelle » de côté, pour reprendre contact avec le concret, ce qui nous fait vivre.

Le lendemain, nous lui avons donc proposé d’échanger les maths et le français contre de la cuisine et du jardinage : travail du sol, cuisine à partir de ce que nous procure le jardin… de quoi prendre soin de ses racines !

Le matin, il choisissait s’il cuisinait pour le midi ou pour le soir. Il se renseignait du nombre de personnes qui seront présentes au repas, et choisissait le menu. Pour ne pas être en retard aux différentes activités sportives ou musicales, il devait prévoir le temps de préparation pour que le repas soit prêt au bon moment.

+++ Lire aussi : En cuisine avec les enfants

Il s’est pris au jeu :

Certains midis, c’était repas rapide : riz, pâtes ou lentilles corail et légumes crus. Quand il avait des idées plus complexes, il les réservait pour des jours où il avait plus de temps. Ou bien il préparait une liste de courses pour compléter ce qui manquait dans les placards. Il adorait préparer des gratins, du risotto, et s’est fait une spécialité des lasagnes.

Il s’est donné des défis et est allé jusqu’au bout : le but était atteint.

Cuisiner aide nos enfants à s'ancrer dans le réel et à retrouver une motivation pour apprendre, une confiance en soi.

Pour ce qui est du jardinage, ses limites ont été pus vite atteintes. Il a fait du désherbage, appris à distinguer les mauvaises herbes des jeunes pousses de radis, betteraves et carottes. Il a aussi tondu la pelouse, arraché des ronces, installé les tuteurs pour les haricots… mais la passion n’y était pas. C’était trop la jungle au milieu des tomates, les ronces trop coriaces, la terre trop dure…

Au bout de deux semaines, il a demandé à refaire un échange : jardinage contre maths ou français. Là aussi, le but a été atteint ! Il a poursuivi ainsi jusqu’aux vacances suivantes, avec maths ou français chaque jour. On les travaillait principalement à l’oral (tables de multiplication ou de division, petits problèmes, conjugaisons), pendant la préparation d’un des repas de la journée. Il savait enfin pourquoi il le faisait (pour échapper au jardinage !) Et il s’occupait les mains pour une création culinaire qu’il maîtrisait du début à la fin.

Confiance en soi et motivation pour apprendre

A coup de lasagnes et de mauvaises herbes, mon fils a retrouvé une confiance en lui qu’il perdait petit à petit en s’enfermant dans ses jeux imaginaires. Il a aussi trouvé une place au sein de la famille qu’il juge utile : c’est lui qui nous nourrit.

Après les vacances, les apprentissages ont retrouvé leur rythme habituel. Mais lorsqu’il y a des invités, il propose souvent de faire des lasagnes. Et là, c’est lui le chef !

Et toi, tu as aussi connu des baisses de motivation de la part de tes enfants pour apprendre ? Comment es gères-tu ? L’espace commentaires est pour toi !

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