Vous voyez votre enfant qui a du mal à se lever le matin, qui a mal au ventre devant son petit déjeuner, traîne la patte au moment de mettre son manteau ou pleure à l’heure de rentrer en classe ? Vous avez vous-même l’estomac noué au moment de l’amener à l’école ? Il est temps de prendre les choses en main. Dire non à l’école est un droit, et devant un enfant qui souffre cet acte peut être considéré comme un devoir de protection….
Pourquoi dire NON à une institution telle que l’école ?
Parce que votre enfant ne mérite pas de souffrir tous les jours de classe, soit 174 jours par an, et ce pendant une bonne quinzaine d’années. S’il souffre en ce moment, ne pensez pas que cela va s’arranger tout seul l’an prochain : c’est tout de suite qu’il faut prendre les choses en main ! La souffrance peut vite devenir phobie scolaire…
Parce que pour apprendre, il faut trouver un intérêt aux apprentissages, prendre du plaisir. Et l’école ne répond pas toujours à ce besoin.
Parce que pour s’épanouir, pour devenir qui il est, votre enfant doit vivre différentes expériences enrichissantes, essayer, se tromper, avancer, reculer, tâtonner… et trouver par lui-même ce qu’il cherche. Et pour cela, apprendre à la maison reste l’idéal !
Quoi faire pour aider son enfant en souffrance à l’école ?
Plusieurs choix s’offrent à vous pour aider votre enfant : tenter la communication avec l’école, changer votre enfant d’école ou le déscolariser. Chaque choix est respectable, il n’y en a pas un meilleur que l’autre… sauf si vous le faites sans vous poser les bonnes questions.
Avant tout, prenez le temps de faire une pause, un « arrêt sur image », et avec un papier et un crayon, notez vos réponses aux questions suivantes :
Observations :
- A quels moments de la journée votre enfant est-il serein, concentré sur une activité, satisfait de ce qu’il fait ?
- A-t-il des centres d’intérêt ? Lesquels ?
- Comment vous sentez-vous lorsque votre enfant est à l’école ? Et quand il est avec vous ? Les week-ends ?
Objectifs :
- Qu’est-ce que vous souhaitez offrir à votre enfant à travers l’éducation que vous lui apportez ?
- Quel adulte voudriez-vous qu’il devienne ?
- Qu’est-ce que « réussir » pour vous ?
En fonction de vos observations et de vos objectifs, voyez ce qui serait le plus juste, idéalement, pour vous et votre enfant. Est-ce qu’il lui faudrait un vrai break sans école, au moins quelques mois en instruction en famille ? Ou bien le groupe lui convient bien, mais c’est la façon dont est dispensé l’enseignement qui ne lui convient pas ?
Une fois le bilan établi, comment dire non à l’école s’il le faut ?
Vous avez à présent une petite idée de ce qui conviendrait mieux à votre enfant : apprentissages en groupe mais à son rythme, sans pression, ou bien en individuel à la maison, avec ou sans cours par correspondance.
Vous pouvez donc commencer à prospecter autour de vous, pour voir ce qui existe en écoles alternatives (Montessori, Steiner, Freinet, écoles dynamiques ou démocratiques…). Allez les visiter, même sans attendre les portes ouvertes, rencontrez les enseignants, voyez si les tarifs et conditions d’enseignement vous conviennent…
Une journée d’essai est souvent possible, et si votre enfant est prêt à changer d’établissement en cours d’année, cela ne pose généralement pas de problème dans ce type d’école qui ne suit pas le programme scolaire !
Si vous optez plutôt pour une déscolarisation, voyez avant tout comment vous vous organiserez. En suivant le programme ou non ? Avec cours par correspondance, ou de façon libre ? Travail le matin, l’après midi ou les deux ? En suivant les vacances scolaires ? De nombreux blogs rapportent l’organisation de familles faisant l’instruction en famille, vous pouvez y piocher des idées pour mettre en place un système qui vous convient. Tout en sachant qu’une organisation peut toujours avoir à changer au cours de l’année, pour s’adapter aux nouvelles demandes…
Enfin, quel que soit votre choix, passez par la case « administratif ». Une radiation de l’établissement fréquenté, et une inscription dans la nouvelle école pour l’option n°1. Une radiation de l’établissement fréquenté, et une lettre annonçant votre choix d’instruction en famille à envoyer à la mairie de votre commune et à l’inspection d’académie, pour le choix n°2.
Vous avez dit NON à l’école actuelle de votre enfant… Et maintenant ?
Vous venez de faire un grand pas en avant. D’une situation qui ne vous convenait pas, ni à vous, ni à votre enfant, vous avez cherché, réfléchi, vous vous êtes renseigné, vous avez pesé le pour et le contre, vérifié le budget, demandé autour de vous… Et vous avez fait un choix. Ce choix, ce n’est peut-être pas votre idéal, ce dont vous rêviez pour votre enfant, il n’est peut-être pas facile à mettre en place…
Mais ce qui est important, c’est d’essayer, non ?
Rester dans une situation qui ne convient pas, en maintenant votre enfant en détresse, l’amènerait à considérer qu’on ne peut pas changer les choses, que le système est plus fort que tout, et que c’est votre enfant qui est anormal car il n’arrive pas à s’y conformer.
Or là, en cherchant à changer, votre enfant verra qu’on peut se donner les moyens d’y arriver, que l’on peut chercher, se faire aider… et que ses parents l’accompagnent, car il le mérite !
Quel beau cadeau, et quelle confiance en lui il va pouvoir reprendre !