Déjà quatre semaines que le confinement a été annoncé chez nous. Quatre longues semaines… et pourtant, je n’ai pas vu le temps passer ! Bien sûr, il y a eu le chamboulement, le yoyo des émotions, les changements d’habitudes et les questions des enfants. Mais, aujourd’hui, je vois dans ce confinement des changements très positifs dans notre vie quotidienne. Alors le positif du confinement, on en parle ?
Un début de confinement sur les chapeaux de roues
A l’annonce de la fermeture des écoles, puis du confinement total, il nous a fallu une certaine adaptation. Pas vraiment de changement au niveau organisation chez nous, sachant que nos 4 enfants sont en instruction en famille !
Ce qui a été difficile, c’est plutôt l’arrêt brutal des activités. Plus de sport pour les enfants, plus de musique non plus. La grande répétition de notre groupe de percussions auquel toute la famille participe a dû être annulée, compromettant le super spectacle de fin d’année auquel on se prépare depuis deux ans…
En soi, l’annulation aurait pu nous permettre de souffler un peu… Mais c’est surtout au niveau émotionnel que le grand chamboulement a eu lieu. Entre les informations glanées sur internet et les allocutions présidentielles, tout a changé très vite. Et ça, ça inquiète les enfants…
L’adaptation a donc été n peu rude. Un peu de peur, mais pas trop (mon mari a su nous expliquer les risques réels, les précautions à prendre et ainsi sécuriser les enfants)
Beaucoup d’inquiétude liée aux projets en cours, au fait de ne plus voir les copains, de lâcher notre emploi du temps et tout ce qui nous tenait à coeur dedans…
Et le positif du confinement est arrivé très vite !
Une organisation trouvée rapidement
Dès les 5 premiers jours passés, nous avons senti un vrai relâchement. Un sentiment de vacances à rallonge, avec une occupation différente de nos journées. Nous avons créé notre nouvel emploi du temps, avec ce qui plaît à chacun !
L’organisation de mon travail et de celui de mon mari s’est fait de façon équitable : l’un le matin, l’autre l’après-midi. Simple et efficace.
L’instruction des enfants reste le matin. Pas de changements de ce côté là.
Mais… il reste beaucoup de temps pour faire d’autres choses ! Nous avons donc indiqué des soirées films (nous en avions plein à voir sur notre liste, et rarement le temps…), des moments jeux de société, des moments jardinage, sport en famille, bricolages et expériences scientifiques…
Notre organisation a laissé un grand espace vide, à remplir au jour le jour avec ce qui nous tient à coeur, ou pour explorer et découvrir…
Plus de moments partagés
Oui, j’ose le dire ! Pourtant, nous sommes une famille en IEF avec les deux parents travaillant à la maison la plupart du temps… Nous nous voyons donc souvent, et vivons une vie déjà très cool au qotidien.
Et pourtant, un point positif du confinement, c »est de nous avoir permis plus de temps en famille. Du temps partagé pour jouer, partager des projets… Le temps de prendre une tisane à deux, aussi, et de discuter de tout et de rien !
Nous avons pris le temps de nous poser, et de réfléchir à ce qui compte pour nous. Qu’est-ce qui est important, en ces mois de mars et avril, que nous voulons avoir accompli ou vécu à la fin du confinement ?
Et nos réponses ont été colorées !
- vivre au rythme de la nature
- finir ma cueillette de bourgeons pour faire mes propres remèdes de gemmothérapie
- poncer et huiler la table de jardin pour qu’on puisse l’utiliser et manger dehors
- peindre les volets : je voulais le faire l’été dernier, et n’avais pas trouvé le temps
- aménager, semer et planter le potager
- se lancer dans un jeu de rôles avec les enfants
- me remettre au sport avec les enfants
- faire le grand-écart en trois semaines (ça, ce n’est pas mon objectif, tu l’auras deviné, mais celui d’une de mes filles !)
- regagner de la souplesse
- faire une soirée jeux vidéo
- voir un opéra
- voir le Lac des Cygnes
- apprendre à reconnaître les oiseaux du jardin
- faire une cure de tisane d’orties fraîches
- réaménager la chambre
- jouer de la musique ensemble
- finir de regarder Kaamelott
- apprendre à vider les oeufs et à les colorer pour Pâques
- faire un lapbook sur les Samouraïs (et peut-être un sur les Ninjas après)
- relancer un élevage de triops
- fabriquer des bombes de bain
- faire des crèpes, des gaufres, et de super goûters
- … et j’en oublie sûrement !
Du temps pour se reconnecter à soi
Un autre point positif du confinement, c’est le temps qu’il nous est laissé pour ne rien faire. Oui, RIEN ! Certains appellent ça de l’ennui. Moi, j’appelle ça de la reconnexion.
Ne rien avoir à faire, c’est excellent pour se poser de bonnes questions. Qu’est-ce que j’aimerais faire, au fond de moi ? Qu’est-ce que j’aimerais être ? Et qu’est-ce que j’aimerais avoir ? Pourquoi ?
Des moments d’introspection, qui permettent d’avancer encore un peu plus sur notre chemin de parents, et d’adultes bien dans leurs baskets. Des moments qui font peur parfois, qui dérangent, qui remuent… mais dont il découle toujours quelque chose de positif. Si ce confinement n’avait dû te servir qu’à ça, se serait déjà formidable, non ?
Du temps pour se reconnecter aux autres
Petit à petit, nous avons pu aussi prendre le temps d’appeler nos proches. Non pas que nous ne le faisions pas d’habitude… Mais là, nous avons plus de temps. Le temps de discuter sans être pressé, d’appeler à n’importe quelle heure.
Nous avons pris le temps aussi de leur écrire. Parce qu’une lettre, ça reste plus longtemps. Ecrire aux arrière-grands parents, pour leur changer les idées. Aux amis, en leur racontant nos idées, rêves, projets… Aux copains qui habitent loin, mais qu’on espère revoir avant la fin de l’année !
Ce temps de confinement n’empêche pas la solidarité. Et les enfants ont bien remarqué que la voisine avait l’air affolée, et n’osait pas aller faire ses courses. Aussi, tout en gardant nos distances et les règles de sécurité, nous avons pu aller lui chercher ce qui lui manquait pour qu’elle n’ait pas à sortir de chez elle.
L’instruction des enfants pendant le confinement
Depuis le début du confinement, j’ai spontanément laissé les enfants plus libres dans leurs apprentissages. Est-ce possible ? 😉 Oui, encore plus libres que d’habitude.
Avant, soit ils avaient un projet en cours, soit je leur proposais de petits exercices de français, maths, anglais… pendant la matinée. Là, j’ai laissé venir leurs projets, sans rien imposer. Pourquoi ?
- D’abord, parce que les premiers jours étaient trop chaotiques émotionnellement pour se fixer des objectifs nouveaux : nous avons donc simplement poursuivi et fini les projets en cours.
- Ensuite, parce que j’ai préféré laisser les enfants s’habituer à ce nouveau rythme, et occuper leur temps comme il leur convient. Certains, jours, ils avaient surtout envie de jouer. D’autres fois, ils étaient ravis de faire des activités ensemble, et étaient eux-même les initiateurs des projets !
Ainsi, sans que je n’impose rien, nous avons travaillé la géométrie dans l’espace, les sciences (vitesse de la lumière, volcans), la géographie, l’histoire, la littérature, l’écriture et la rédaction, l’observation de la nature, le corps humain…
Aujourd’hui, ils se rendent compte qu’ils font trop de fautes quand ils écrivent, et aimeraient en faire moins. Ils se sont rendus compte qu’ils avaient un peu trop oublié les conjugaisons, et son partants pour les retravailler ! Que demander de plus ?
Le positif du confinement : témoignage de Laura, maman solo de 3 enfants
D’où m’est venue l’idée de partager ma vision du côté positif du confinement ? Eh bien, elle est venue de ce témoignage de Laura, croisé sur le groupe Facebook SOS parentalité. Laura a accepté que je le réutilise, et comme je le trouve très inspirant, j’avais envie de t’en faire part aussi. Bonne lecture !
[Vive le confinement]
Oui oui, j’ose écrire ce titre… car ce soir j’ai envie de partager les points positifs que j’ai constaté au sein de ma famille (maman solo et trois enfants de 8, 10 et 12 ans) au bout de 2 semaines et demi de confinement :
Rythme
On vit ENFIN selon notre rythme biologique ! ouf, je ne m’étais pas rendu compte à quel point on souffrait tous du stress quotidien de devoir suivre des horaires imposés : réveil, repas, école, coucher… la fatigue éternelle, le speed du matin, le stress du soir… Du coup, ca a un impact direct sur l’entente entre les enfants (beaucoup moins de tensions) et sur moi (beaucoup plus cool et reposée). On se lève quand on a envie, on mange quand on a faim (aujourd’hui on a pris notre petit-déjeuner à 13h ! 😆), on veut voir un film le soir ? pas de souci, y a pas école le lendemain… bref, c’est agréable.
Coopération
Pour la première fois depuis des mois, je vois de la coopération entre eux (ma fille ado qui aide son frère à faire les maths par exemple, alors que d’habitude, JAMAIS de la vie elle n’aurait consenti à aider son frère 😏), et je vois mes deux plus jeunes JOUER ensemble. Je veux dire VRAIMENT, comme passer des heures à construire des cabanes ou un parcours de billes / kapla… (Je précise que d’habitude, la petite se fait virer direct quand elle entre dans la chambre de son frère, et que les seuls moments de jeux en commun sont ceux que j’initie autour d’un jeu de plateau par exemple.) Waahhh, je n’en reviens pas ! 😍😍
Curiosité
Tout d’un coup, ils ont le TEMPS pour s’intéresser à autre chose que l’école, les activités extra-scolaires ou les rares moments de détente devant un film. Je les ai vu reprendre des crayons de couleurs et des feuilles et juste dessiner. JUSTE DESSINER. Pour le PLAISIR. Sans que ce soit un devoir scolaire ou le dessin obligatoire pour l’anniversaire de mamie Aussi, je les ai vu se faire piquer par un moustique, et spontanément, faire des recherches sur google pour tout apprendre sur ces insectes, créer une maquette et construire un piège, sans mon aide. C’est comme si tout d’un coup, tout un univers s’ouvrait à eux…
Bref… je sais que tout n’est pas rose en ce moment pour beaucoup d’entre vous et je vous envoie des ondes de soutien virtuel… Mais si vous avez envie de partager vos moments de joie dans cette période de confinement, je les lirai avec plaisir