Ça y est, voilà enfin l’été ! Les enfants sont en vacances, trop contents de quitter l’école qui n’en finissait plus, un peu tristes à l’idée de ne plus voir les copains pendant quelques semaines, mais tellement enthousiastes face à des journées à emploi du temps libre !
Emploi du temps libre… On aurait envie de leur laisser la paix, c’est souvent ce que l’on fait la première semaine. Et puis le temps passe, les fournitures scolaires arrivent dans les supermarchés, et là dans nos têtes de parents, point une petite voix angoissante et culpabilisante : « Tu ne vas pas le laisser à ne rien faire pendant deux longs mois ? La maîtresse a dit qu’il fallait renforcer les acquis… des vacances, oui, mais pas à ne rien faire ! »
C’est alors qu’entrent en scène les devoirs de vacances…
Trouver un cahier de vacances : une bonne idée ?
Pour ne pas perdre pendant les deux mois d’été ce qui a été si long à acquérir en une année scolaire ? On en voit partout : au supermarché, à la librairie, au bureau de tabac… difficile de passer à côté ! Et on n’a que l’embarras du choix : Nathan, Hatier, Magnard, les personnages Walt Disney et autres dessins animés… Comment s’en sortir ?
Pose-toi tout d’abord la question du pourquoi ? Pourquoi je souhaite faire faire des devoirs de vacances à mon enfant? 3 réponses sont possibles :
- Ton enfant a eu des difficultés au cours de l’année scolaire, et tu penses ainsi l’aider à combler ses lacunes petit à petit pendant les vacances
- Tu adorais ça quand tu étais petite, c’est une façon de lui transmettre une valeur qui est la tienne
- C’est ton enfant qui t’en réclame à chaque fois qu’il en voit !
Les cahiers de vacances sont vendus principalement dans le premier objectif. Toutefois, ce n’est pas forcément le meilleur cas de figure pour en acheter un ! En effet, si ton enfant n’en a pas envie, cela promet des heures de conflit, alors qu’on aura envie d’autre chose à l’heure de la sieste…
Transmettre des souvenirs de bons moments de son enfance est assez positif, néanmoins il faut veiller à ce que ton enfant y soit réceptif : parents et enfants ne sont pas toujours faits pareil, et tu risques là aussi d’être déçue si ce cahier lui semble rébarbatif…
Le point où l’on est sûr de ne pas se tromper, c’est lorsque l’enfant le demande!
Devoirs de vacances : quelle organisation adopter ?
A toi de voir quel usage sera fait de ce cahier.
- un peu tous les jours, toutes matières confondues ?
- libre accès, l’enfant fait ce qu’il veut et demande s’il a besoin d’aide ?
- il faut que le cahier soit fini à la fin des vacances? ou il peut ne faire que ce qui lui plaît ?
- priorité au français (ou aux maths) et le reste si on a le temps ?
Ces dispositions sont à annoncer avant de l’acheter à ton enfant, qu’il ne se sente pas pris au piège… L’idéal est d’en discuter avec lui : quelles matières il préfère ? Lesquelles il aime moins ? Pourquoi ? (Si c’était une question d’ambiance de la classe, il ne retrouvera pas ce problème pendant les vacances !) Est-ce qu’il aimerait avancer tout seul ou avec de l’aide certaines matières ? Plutôt avec papa/maman/papi/mamie/les cousins… ?
Une fois cette discussion menée, vous pouvez ensemble fixer des objectifs et méthodes de travail qui seront acceptées par les deux parties.
+++Tu peux également trouver des cahiers de vacances sous forme de jeux et de défis en ligne, à faire directement sur tablette ou ordinateur. Cela peut motiver ton enfant d’être sur un écran, mais veille toutefois à ce qu’il n’y passe pas trop de temps.
Tenter une autre approche
Comme je vous l’indiquais plus haut, ce fameux cahier sert le plus souvent à consolider les acquis encore fragiles, ou à revenir sur des points pas acquis du tout… Mais, si ces notions n’ont pas été assimilées, peut-être que ce n’était pas la bonne méthode ? On a tendance à penser que c’est forcément l’enfant qui est « mauvais » en histoire ou en français. Mais si c’était simplement la façon dont on lui enseigne ? Les vacances sont le moment parfait pour prendre les choses en main, DIFFEREMMENT !
Ton enfant avait des difficultés en maths pendant la classe?
Tu peux facilement organiser des jeux qui nécessitent les compétences requises par le programme !
Des exemples ?
- Le jeu de l’oie : pour les additions simples et le calcul mental d’additions simples.
- Le yam’s : là encore, on a des additions pour compter les points… et additions dynamiques à poser !
- le monopoly (ou jeux avec de l’argent en général!) pour compter la monnaie, additionner et soustraire, multiplier
- jeux de cartes (type l’escalier), ou jeux de plateau avec des points à compter (7 wonders par exemple !)
Et s’il avait des difficultés en français ?
Là aussi on peut trouver beaucoup d’activités créatives :
- créer un journal des vacances : avec un petit cahier et un stylo, chaque jour on écrit ce qui s’est passé pendant notre journée, ou bien on invente une histoire (un roman-feuilleton!) illustrée, on peut aller jusque à créer des mots croisés ou fléchés !
- établir une correspondance : avec un copain de classe, se donner les adresses des vacances et promettre chacun d’envoyer une carte postale ou lettre par semaine. Si chacun joue le jeu, l’écriture retrouvera un intérêt !
- organiser avec l’enfant une chasse au trésor, pour les copains de classe ou du camping : il faut qu’il rédige et écrive les indices s’il veut partager les trésor…
Ces activités ne seront peut-être pas quotidiennes, mais si l’enfant est motivé, il apprendra d’autant mieux, et pourra se souvenir sans problème que 5+4=6+3=9, comme au jeu de l’oie sur lequel les oies sont placées toutes les 9 cases !
+++Et pourquoi ne pas en profiter pour suivre une de mes formations ? Elles te donnent justement les clés pour apprendre à ton enfant autrement !
Opter pour la devise : « En vacances, j’oublie tout ! »
Eh oui, on peut aussi couper court à toute angoisse ou culpabilité, et ce n’est pas si mal… On relâche vraiment la pression du rythme scolaire, on part sur d’autres activités, souvent sportives ou culturelles… Tiens, culturelles ? Eh oui, parce qu’être en vacances, cela ne signifie pas en hibernation ! En vacances, on est souvent dehors, on peut aller à l’autre bout du monde ou rester dans sa ville, il suffit de sortir un peu de chez soi pour apprendre plein de choses !
- Visitez des châteaux, forteresses médiévales ou palais de la Renaissance, sans parler de Versailles, la France est un pays de châteaux ! Et souvent, on n’a même pas vu celui d’à côté de chez nous… Comment apprendre l’Histoire en vrai ?
- Visitez des musées ! Là aussi, il y en a pour tous les goûts… même si vous ne connaissez pas ce qui est proposé, vous y passerez un moment très enrichissant. Pourquoi ? D’abord, c’est climatisé, atout majeur en période de fortes chaleurs. Ou bien, c’est à l’abri de la pluie, à vous de voir… Ensuite, vous partez à la découverte, avec votre enfant, de ce qui est présenté ici. Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Et enfin, posez-vous la question : Qu’est-ce que j’aime dans ce musée ? En quoi ça me parle ? Vos avis seront probablement différents, mais vous aurez passé un moment en complicité, appris à mieux vous connaître chacun, et appris à avoir un esprit critique.
- Participez aux festivals ! L’été, c’est la période des fêtes, festivals en tous genres, qui nous apportent la culture sur un plateau. Profitez-en ! Et sans aller loin, les maisons de quartiers proposent souvent des animations destinées aux familles, gratuites, proposant de s’initier à un type de musique, de visionner des films choisis selon un thème, de rencontres autour de lectures…
Alors, qu’avez-vous décidé ?
En fonction de votre tempérament, des besoins et envies de vos enfants, vous choisirez l’une de ces options. Mais même en ne faisant « rien », les leçons de français et de maths s’assimilent tranquillement…Eh oui ! Pour bien mémoriser, il faut aussi savoir faire un break et oublier… penser à autre chose, se ressourcer… Ainsi lorsqu’on revient sur la leçon une seconde fois, on l’apprend plus vite et on la retient plus durablement.
C’est pas une bonne nouvelle, ça ?
Alors bonnes vacances !