Apprendre une récitation, des conjugaisons, des tables de multiplication… rime souvent avec apprendre par coeur. Ce qui signifie apprendre de façon à s’en souvenir immédiatement, sans réfléchir. C’est très pratique pour un gain de temps, notamment dans les tables de multiplication. Et puis, on se récite un tableau (multiplications ou conjugaisons par exemple) pour se repérer, être sûr qu’on n’a pas fait d’erreur.
Apprendre par coeur, la technique de l’école
A l’école, on incite les enfants à apprendre certaines choses par coeur dès le plus jeune âge. Cette technique sera ensuite utilisée toute la durée des études, au lycée, à l’université. Il s’agit de mémoriser des informations rapidement, en les répétant encore et encore.
On apprend :
- des comptines, chansons, puis poésies, et jusqu’aux citations de philo ! ,
- les jours de la semaine, les lettres de l’alphabet, la « comptine numérique »
- les conjugaisons, à tous les modes et dans tous les temps,
- les tables : additions, soustractions, multiplications, division
- les formules mathématiques
- les définitions (de grammaire, de géométrie, de sciences…)
- les dates en histoire, les départements en géographie,
- le vocabulaire en langues étrangères …
Pour certains enfants, c’est facile, et ça fonctionne bien. Pour d’autres, évidemment, c’est un calvaire…
Par ailleurs, ce type d’apprentissage ne garantit en rien que la personne ait compris quelque chose (si tant est qu’il y ait quelque chose à comprendre !). On peut retenir un enchaînement de mots et de phrases, sans en saisir le sens. C’est ce qu’on appelle aussi parfois du « bourrage de crâne »…
On peut apprendre autrement : l’exemple de mon aîné
Quand mon fils était petit, je n’ai pas cherché à lui apprendre quoi que ce soit « par coeur ». Il a bien sûr appris des chansons et comptines, sans forcer le moins du monde !
Mais quand il est arrivé aux tables d’addition, il n’a jamais récité quoi que ce soit. Quand je lui demandais 5+3, il recomptait à chaque fois. Chaque fois un petit peu plus vite. Parfois en se trompant.
Et puis, un jour, il n’avait plus besoin de recompter. Il savait.
Ca a été pareil pour les multiplications, il a su calculer très vite de tête. Et même mieux que moi 😉
Du coup, je me suis dit qu’apprendre par coeur ne servait à rien !
Les informations finissent par s’ancrer toutes seules dans le cerveau lorsque celui-ci est prêt.
Oui, mais… les choses ne sont pas si simples !
Mon fils n’étant pas scolarisé et ayant toute mon attention, il pouvait prendre son temps pour comprendre, décortiquer les opérations mathématiques. Ce n’est pas forcément le cas des élèves à l’école qui doivent apprendre des tables à un moment précis.
Par ailleurs, les mathématiques sont l’exemple parfait où comprendre permet de mieux retenir. Ce n’est pas le cas de toutes les matières. En histoire par exemple, il n’y a rien à comprendre au fait que l’Amérique a été découverte en 1492 !

Tous les enfants sont différents
Chaque enfant est unique, et leurs façons d’apprendre peuvent être très différentes !
+++ D’ailleurs, si tu éprouves des difficultés à cerner ton enfant, je te propose cette formation pour t’aider à l’observer avec un nouveau regard afin de mieux l’accompagner dans ses apprentissages 😉
Pour ma seconde fille, rien ne s’est passé de la même façon. Mis à part chanter des chansons 😉
Elle a appris l’ordre alphabétique avec la chanson de l’alphabet, parce que ça lui plaisait.
Elle a calculé looongtemps ses additions, sans pour autant avoir le déclic. Il a fallu manipuler, encore et encore. Et elle recalcule encore de temps en temps, du haut de ses 12 ans.
Pour les multiplications, elle même m’a demandé une méthode pour s’en souvenir plus rapidement. Une méthode pour… apprendre par coeur ! Et ça l’ai aidée : le fait d’avoir le résultat sans besoin de recalculer sui a été d’une grande aide.
Aujourd’hui, je sais.
Que ce procédé n’est pas forcément une nécessité, mais parfois un besoin.
Techniques pour apprendre par coeur
Chaque enfant a sa propre manière de fonctionner. Mais il y a certaines situations où il est difficile de faire autrement que d’apprendre par cœur. Pour pouvoir réciter une poésie le lendemain, il faut bien que ça rentre ! Dans la vie de tous les jours, on retient aussi certaines données. Des numéros de téléphone, le code de la porte de l’immeuble…
Mais tout n’est pas perdu pour autant !
On pense souvent que pour apprendre un texte par cœur, il faut le lire, le relire et le rerelire… Mais ce n’est pas la seule méthode ! Elle fonctionne très bien pour les personnes ayant une mémoire visuelle. Il existe aussi une mémoire dite « auditive ». Pour les personnes concernées, lire à voix haute, ou même entendre le texte, est plus efficace. Il est possible de demander la participation d’une autre personne, ou même de s’enregistrer. D’autres encore, à la mémoire scripturale, parviennent mieux à retenir en écrivant. Procéder en plusieurs séances courtes plutôt qu’en une seule longue donne de bien meilleurs résultats !
Dans tous les cas, l’information s’enregistre plus facilement lorsqu’on est motivé pour la retenir ! Peut-être penses-tu actuellement à tous ces noms de Pokémon pas très utiles selon toi ?
Si tu sens que ton enfant a besoin d’apprendre par coeur, je te conseille ce court article, simple et pratique : 7 trucs pour mieux mémoriser. J’y propose des pistes pour que l’apprentissage se fasse plus dans la bonne humeur que dans la douleur !
Pour ce qui est des tables d’additions ou de multiplications, on peut toujours recalculer si on ne s’en souvient pas par coeur.
Mais, pour les conjugaisons… c’est un autre problème !
Et, devine quoi ? C’est l’objet de ma nouvelle formation !
Un programme pour rendre les conjugaisons sympa, faciles à comprendre et à mémoriser…
Jettes-y un coup d’oeil, je te la présente ici : Savoir les conjugaisons sans les apprendre par coeur