De nos jours, il y a beaucoup de choses à apprendre pour les enfants. A un moment bien précis, parce que c’est le programme qui en a décidé ainsi. Pourtant, c’est loin d’être la meilleure façon de procéder. Les apprentissages libres, tu connais ? Je t’explique tout ça en cuisine.
Les apprentissages libres : une histoire de courgettes
En cuisine ? Pourquoi en cuisine ?
Parce que je vais te faire part ici d’une réflexion d’un parent qui m’a beaucoup plu. Un parent qui a commencé comme toi et moi, comme la plupart des parents, et qui a cheminé… Les légumes ou les différentes matières apprises à l’école : même combat ! Voici son récit.
Quand son enfant était bébé, et qu’il a commencé à manger des légumes, ce papa a veillé à lui proposer de tout. Des carottes, des haricots, des poireaux, des courgettes… Mais voilà, son enfant en aimait certains, et d’autres moins. Et notamment, il ne mangeait pas les courgettes. Pourtant, les courgettes, c’est bon ! Pas d’un goût trop prononcé, ça pousse dans le jardin, c’est bon pour la santé… Ce papa s’est alors mis en tête de lui faire manger des courgettes. Il a essayé différentes recettes, en soupe, en purée, en gratin. Il y passait des heures, et les repas sont devenus conflictuels.
Un jour, il a pris un peu de recul face à cette situation. Il s’est dit qu’au lieu de forcer son enfant à manger ce légume, peut-être que simplement le fait qu’il voie ses parents, son entourage, en manger lui donnerait envie un jour d’y goûter. Et quand bien même il n’en mangerait toujours pas, ce n’était pas dramatique. Il a donc arrêté la lutte, sans pour autant arrêter lui-même de manger des courgettes.
Quelques années plus tard, son enfant mange des courgettes, simplement et sans obligation, comme toute sa famille !
Forcer les enfants ne sert à rien
Tu ne comprends pas trop le lien avec les apprentissages libres ?
Eh bien, remplace le papa par l’école, et les courgettes par une matière scolaire… Ce papa a fait un lien entre sa position de « papa gaveur » et les enseignements d’aujourd’hui. Comme lui, l’école « gave » les enfants de lettres, de chiffres, de sons et d’écriture qu’ils « doivent » assimiler à un moment donné, parce que c’est bon pour eux. Et plus tard de matières qui doivent faire partie de leur emploi du temps, même s’ils en ont horreur. Parce que c’est le programme. Et cela crée des tensions. Chez les enfants, qui n’ont pas envie… Chez les enseignants, qui doivent faire entrer ces notions dans leurs têtes coûte que coûte… Et même pour l’entourage !
On est libre d’aimer les carottes, les haricots verts, le chou-fleur, d’adorer les brocolis, mais de détester les navets et les épinards. Et de ne pas avoir envie qu’on nous en remplisse l’assiette tous les jours jusqu’à ce qu’on aime ! Et peut-être que quelques semaines plus tard, voir les autres en manger nous donnera envie de regoûter !
De la même façon, on a le droit d’apprécier les maths, le français, d’adorer le sport et la musique, d’aimer moins les sciences et de détester la géographie ! Et étudier tous les jours un domaine qui nous déplaît ne va pas nous aider à l’apprécier !
Les apprentissages libres : suivre l’intérêt de l’enfant
Pourquoi donc ne pas prendre un peu de recul ? Pourquoi ne pas laisser venir les enfants par eux-mêmes à la lecture, l’écriture et le calcul ?
A vouloir apprendre la même chose à tous les enfants au même moment, on risque fort de casser un processus très efficace. Un processus très simple, une simple « liberté » dans les apprentissages, qui fait que les enfants vont enregistrer naturellement les choses qui les intéressent, et pour longtemps.
Se donner une ou deux semaines pour enseigner l’écriture de lettres majuscules, puis passer à autre chose… Alors que plusieurs enfants auront « subi » cet apprentissage sans en comprendre l’intérêt. Alors que d’autres n’auront pas encore bien acquis les gestes. Alors que peut-être la plupart de ces enfants auraient manifesté de la curiosité pour les lettres quelques mois plus tard, si seulement on leur en avait laissé l’occasion !
Les lettres, les nombres, nous les utilisons dans notre vie quotidienne : lire les panneaux, les noms des rues, un article, un livre, une recette… écrire une liste de courses, un message, une lettre… compter des kilomètres, calculer un budget, compter la monnaie… Autant d’actions du quotidien qui seront indispensables tôt ou tard à notre enfant, parce que notre société est ainsi faite. Mais aussi autant d’occasions pour notre enfant de réaliser concrètement à quoi ça sert, et d’avoir envie d’apprendre !
Apprentissage libre, OK, mais on fait comment concrètement ?
As-tu suivi une quelconque formation pour être en mesure d’apprendre à ton enfant à parler ? Lui as-tu expliqué ne serait-ce qu’une seule fois comment il fallait procéder pour marcher ? Ou lui as-tu même indiqué qu’il allait avoir un an et qu’il allait devoir s’y mettre car c’était au programme ? Je ne pense pas… Par ailleurs, hormis cas exceptionnels de maladies ou autre bien sûr, connais-tu beaucoup d’enfants qui ont opéré un retour en arrière suite à ces apprentissages ?
Dans l’expression « apprentissages libres », il y a « libres ». Libres veut dire que ton enfant a le choix total du moment où il s’intéresse aux choses, ou même de s’y intéresser ou non. A l’école, il faut reconnaître que c’est assez difficile. Même avec des enseignants pleins de bonnes intentions, gérer les enfants avec leurs qualités et caractéristiques individuelles quand on en a 20 ou 30, pas si simple…
Mais en instruction en famille, c’est l’idéal pour apprendre en liberté ! Laisse-lui la possibilité de découvrir, d’expérimenter, d’approfondir, de te poser des questions… Demande-lui ce qui lui plaît et qu’il aimerait étudier… Et suis le mouvement !
+++Mais si tu as du mal à suivre, ou que tu ne parviens pas à trouver les méthodes adaptées, tu peux trouver de l’aide via mes différentes formations. Je peux t’épauler pour l’apprentissage du français, des maths ou encore de l’Histoire !
Alors, faut-il vraiment passer des années à inculquer les cours par la force, ou la voie de la douceur est-elle une alternative possible ?
J’ai déjà mon avis sur cette question… Mais ton avis, ton expérience seraient intéressants à partager ! Raconte-moi (dans les commentaires) ton choix éducatif, et comment tu t’y prends. Comment tu y arrives… ou pas !
les apprentissages libres ne passent plus aux yeux de l’éducation…et même en transposant nos activités avec le jargon de l’éducation nationale..bises
Oui, les règles se durcissent… 🙁