Que l’on choisisse de faire l’école à la maison, ou plutôt des apprentissages informels, une chose est sûre : on ne se lance pas dans l’IEF sans un minimum de préparation. Il s’agit là d’un vrai choix d’éducation !
J’ai rencontré Marie il y a quelques temps. Marie a pris le temps de faire un point sur sa vie personnelle et professionnelle, et de faire des choix éducatifs en fonction de ses centres d’intérêt, de ses priorités. Il faut dire qu’avoir un enfant a tendance à bouleverser bien des choses…
Dans ses priorités, il y eu la famille, la nature, le temps. Trois mots qui font écho aux valeurs que j’ai aussi souhaité transmettre à mes enfants. Trois mots qui ont fait que pour elle aussi, l’éducation en IEF est devenue une évidence !
Je vous laisse découvrir comment Marie se prépare à l’IEF, son organisation, ses questionnements…
Bonjour Marie,
Avant tout, pourrais-tu te présenter en quelques mots à mes lecteurs ? Toi, ton métiers, tes enfants, et tes choix éducatifs…
Bonjour ! J’ai la trentaine, je suis maman d’un petit garçon de 3 ans, et je suis en reconversion professionnelle après une dizaine d’années dans l’administratif, pour me diriger vers un métier de rédactrice qui puisse me permettre d’exercer à domicile.
Comme la plupart des parents de ma génération, j’ai reçu une éducation je pense « classique ». Mais comme de nombreux parents de ma génération, je me suis posée de nombreuses questions sur les possibilités de faire autrement avec mes propres enfants. J’essaie donc d’appliquer une pédagogie bienveillante et positive.
Donc tu t’intéresses à l’IEF… Peux-tu nous dire d’où te vient cette idée ? Comment elle t’est venue ?
Je dirais que c’est venu naturellement, « de fil en aiguille ». Je pense qu’à partir du moment où l’on est une personne qui se pose des questions, se remet en question et remet en question les modèles pré-établis, on est constamment amené à réfléchir sur quelque chose de nouveau. Premièrement, je me suis demandée si j’avais envie d’élever mon enfant avec des fessées, ou avec des punitions, ou encore s’il n’existait pas une autre manière de faire.
Internet regorge d’informations sur la parentalité positive et j’ai trouvé ça tellement logique !
Dans cette « pédagogie » on est sans cesse amené à observer l’enfant, à réfléchir sur ce qu’il ressent, ce qui est le meilleur pour lui, de quelle manière agir afin qu’il s’épanouisse au mieux. Et cela nous amène je pense inévitablement à nous poser la question de ses apprentissages, actuels ou futurs. On se rend compte à quel point les enfants sont curieux de nature, qu’ils ont envie d’apprendre, qu’ils peuvent passer un temps fou sur une chose nous paraissant insignifiante, juste parce qu’ils ont décidé à un moment précis d’y porter un intérêt particulier. Je pense que cette soif d’apprendre, pour continuer à exister, a besoin de liberté.
J’ai également remis en question d’autres aspects tels que de me lever tôt tous les jours pour faire beaucoup de route pour me rendre à un travail dans lequel je ne m’épanouis pas. Et je me suis rendue à l’évidence que c’est aujourd’hui qu’il faut prendre les choses en main. L’important est de se reconnecter à ce qui nous semble essentiel. Pour ma part, j’estime que c’est la famille, la nature, le temps. Avoir du temps pour soi et sa famille.
L’IEF me paraît donc une évidence.
Et est-ce que ton conjoint partage cette vision de l’éducation ?
Disons qu’il me fait confiance dans mes choix ! Il se pose beaucoup moins de questions, mais constate le chemin parcouru jusqu’ici en terme d’éducation, alors il me soutient 😉
Pour le moment, est ce que ton fils est scolarisé ou gardé pendant la journée ?
Si oui : est ce que tu appréhendes de te retrouver avec lui 24h/24, sans moments de répit ? Si non, comment fais tu pour trouver un temps pour toi dans la journée, pour travailler ou bien juste pour te ressourcer ?
Il n’est pas scolarisé, et je suis en formation à domicile donc je suis déjà 24/24 avec lui et ça ne me pose pas de souci. Je trouve du temps pour moi dans la journée lors des siestes, et sinon c’est le soir que je fais tout ce qui demande une certaine concentration. J’ai aussi des proches sur qui je peux compter si vraiment j’ai besoin de temps seule pour travailler ou autre, mais c’est vraiment au cas où.
La loi Blanquer vient d’être votée, et désormais l’instruction devient obligatoire dès 3 ans…
Comment envisages-tu les apprentissages avec ton enfant ? De façon plutôt formelle, cahiers, dessin, ou informelle ?
Je ne me suis pas encore vraiment penchée sur la question. Il apprend déjà énormément de choses, sans que je n’ai besoin de faire quoi que ce soit, juste répondre à ses questions et lui proposer des activités qui l’intéressent. Je pense donc continuer dans l’informel, mais il faut que je me penche sur le socle commun.
Comment envisages-tu de te préparer au contrôle pédagogique l’an prochain ? As-tu déjà des idées, ou bien es-tu en pleine recherche ?
Je pense lire un maximum de témoignages, peut-être faire l’acquisition d’un livre sur la question. Mais il y a tellement de changements que les informations contenues dans les livres deviennent vite obsolètes. Et de toute manière personne n’a encore l’expérience de contrôles pour les enfants de 3 à 6 ans donc ce sera nouveau pour tout le monde. Je me pose davantage de questions sur la forme que sur le fond.
Une petite dernière question pour la route : est-ce que le question de la socialisation te pose souci ?
On dit bien que l’école est un moyen pour le enfants de se retrouver ensemble, de se faire des copains et de vivre leurs histoires d’enfants loin des parents… Qu’en penses-tu ? Comment ton fils rencontrera-t-il d’autres enfants ?
Me « pose souci » ce n’est pas vraiment comme ça que je l’exprimerais 🙂 , mais c’est en effet un des points que je vais tenter de travailler. Il n’est jamais allé dans une structure d’accueil quelle qu’elle soit et pourtant il va facilement vers les autres. Je continuerai à lui faire faire une activité (sportive, musicale ou autre) et je vais faire en sorte de contacter d’autres familles IEF de mon secteur pour des sorties ponctuelles ou régulières.
Merci beaucoup Marie, et je te souhaite une bonne continuation et de beaux moments de partage et de transmission !
Vous aussi, vous aimeriez vous lancer dans l’Instruction en Famille ?
Racontez-moi :
- Comment vous préparez-vous ?
- Avez-vous une idée de la pédagogie que vous allez employer ?
- Le contrôle pédagogique vous inquiète-t-il ?
Laissez-moi vos questions dans les commentaires au bas de la page !