Notre vrai coup de coeur parmi tous les albums sur la Première guerre mondiale ! Textes poétiques tout en restant accessibles, très beaux dessins à l’encre de Chine… Une merveille !
Un livre qui nous parle des travailleurs chinois pendant la Grande Guerre…
Il nous retrace l’histoire de Wei, un jeune chinois de 20 ans. En 1916, il s’est engagé pour venir travailler en France, dont il ne connaissait rien. Ce qui l’a décidé ? Simplement, il voulait tenter sa chance et faire fortune en venant travailler 3 ans à l’autre bout du monde…
Il ne savait pas que c’était la guerre. Il ne connaissait pas le climat de chez nous. Il n’imaginait pas ce que voulait dire trois mois en bateau pour arriver jusque là…
L’adaptation, le travail dur, la nourriture manquante, et parfois des travaux qui n’auraient pas dû être les leurs… Les 140000 travailleurs chinois qui sont venus en France et en Angleterre ne sont pas tous repartis chez eux à la fin de la guerre. Beaucoup y ont laissé leur vie. Certains ont décidé de rester et de s’installer en France : c’est la première vague d’immigration chinoise.
Nous avons particulièrement apprécié :
Cet album nous parle d’une histoire que l’on ne connait pas. En France, on ne parle jamais de la Chine, ni de ses relations avec nous, encore moins pendant la guerre… Et voilà que ce sujet des travailleurs chinois est abordé avec une simplicité et une poésie touchantes. Les illustrations, dessins à l’encre à la chinoise, apportent énormément aussi à cet ouvrage.
Les quelques dernières pages nous apportent la documentation nécessaire pour comprendre le contexte, avec des photos anciennes, cartes et chiffres à l’appui.
Ma fille de 9 ans l’a lu et relu trois fois d’affilée tellement il lui a plu !
En résumé :
Alors que la Première Guerre Mondiale ravage l’Europe, les forces vives manquent. Pour faire face aux besoins en hommes des usines d’armement, des mines, de la construction des routes, etc., Français et Britanniques recrutent en Chine 140.000 travailleurs qui arriveront entre 1916 et 1918 pour servir de main-d’ouvre en arrière des lignes de front. Parmi eux, Wei dont le destin reflète celui de milliers d’autres de ses semblables. À l’issue du conflit, plus de 20.000 de ces hommes sont morts, comme en témoigne le cimetière chinois de Nolette (dans la baie de Somme). Tandis que la plupart des survivants retournent au pays, quelques milliers de Chinois, dont Wei, s’installent en France pour une vie qu’ils n’avaient pas imaginée.
Retrouvez Te souviens-tu de Wei ?, de Guenaëlle Abolivier et Zaü, aux éditions HongFei dans la librairie.