D’où vient le stress chez nos enfants ? Comment s’exprime-t-il ? Et comment les aider à le réduire ? Je te propose de répondre à ces questions dans cet article complet, et je te parle de trois solutions naturelles au stress, qui peuvent entrer dans ta classe ou dans ton foyer pour accompagner tes enfants stressés vers plus de sérénité.
Mais avant tout : qu’est-ce que le stress ?
Le stress est une réaction physiologique de l’organisme pour répondre à des changements de situations. Face à une situation inhabituelle, notre corps réagit en produisant deux hormones différentes :
- l’adrénaline : cette hormone qui nous booste, nous met en mouvement. Elle nous donne de l’énergie pour nous permettre d’être plus efficace. (Les pilotes dans les courses automobiles ont besoin de cette hormone pour être hyper réactifs et vigilants)
- le cortisol (hormone du stress) : le cortisol est sécrété dans une seconde phase, pour venir calmer le stress et compenser la sécrétion d’adrénaline. Il augmente le taux de glucose dans le sang.
La sécrétion de ces hormones est tout à fait normale . Le problème n’est pas le stress, mais trop de stress : une situation stressante répétée, ou qui dure trop longtemps va avoir des conséquences physiologiques :
- L’adrénaline nous rend hyper réactif : notre corps est prêt à attaquer, à réagir ou à fuir, et notre esprit peut se sentir submergé par un sentiment de peur, d’angoisse…
- Le cortisol au contraire nous paralyse, nous inhibe, nous bloque. Notre esprit est brouillé, n’arrive pas à avoir des idées claires et considère la moindre difficulté comme insurmontable. Là encore, un grand sentiment de peur nous envahit.
Pourquoi nos enfants sont-ils stressés ? Les causes principales
Pourquoi les enfants sont-ils de plus en plus stressés ?
Bien sûr, il existe des sources de stress majeures, vécus dans la petite enfance (comme la maltraitance physique, morale ou affective, l’abandon…). Mais le stress, de plus en plus présent chez nos enfants, est surtout lié à notre mode de vie occidental.
les petits stress quotidiens
Toutes les petites phrases qu’on entend tous les jours : “Dépêche-toi, tu vas être en retard à l’école !” « Allez, mange ! » « Non, ce n’est pas le moment, dépêche-toi »…
Ce sont des paroles que l’on répète quotidiennement, ce qui crée une ambiance de stress familial. Cette ambiance est surtout présente la matin avant l’école, ce qui n’aide pas à démarrer la journée sereinement…
Les emplois du temps surchargés des enfants à l’école, avec des ateliers qui alternent d’une semaine sur l’autre, mais aussi la multiplication des activités extra-scolaires empêchent les enfants de se poser, simplement, chez eux et prendre du temps pour eux.
la notion de performance
Dès la maternelle, les enfants apprennent la performance à travers de « faux » systèmes de notation (les codes Vert-Orange-Rouge, bonhomme qui sourit plus ou moins…) Mais les enfants ne sont pas dupes : ceux qui ont du rouge voient bien que cela pose problème, peuvent se sentir à l’écart et ne pas comprendre ce que l’on attend d’eux.
On attend des enfants qu’ils obéissent, qu’ils assimilent, qu’ils comprennent et reproduisent au moment voulu ce qu’on leur a appris. S’ils ne répondent pas à ces attentes, ils ont de moins bonnes notes, ce qui peut mener à une auto-dépréciation, source de stress.
Car le niveau d’exigence des adultes est une des causes de stress, mais l‘exigence des enfants envers eux-même est également à prendre en compte !
Les parents ont souvent tendance à exercer une pression sur les enfants : surveiller les devoirs, vérifier les notes, les bulletins scolaires, leur donne une position d’autorité par rapport aux exigences scolaires. Et eux aussi sont stressés ! Ils peuvent transmettre leurs propres angoisses à leur enfant, en lui mettant la pression comme s’il allait passer le BAC à la fin de chaque année scolaire…
Que l’enfant soit bon élève ou en fin de classement, il sera exposé à la pression des adultes : parents, des enseignants mais aussi à celle des autres élèves.
les problèmes familiaux
Il n’y a pas que l’école qui soit source de stress pour nos enfants ! Séparation, chômage, maladie, disputes, problèmes au travail… les problèmes des adultes peuvent être à l’origine du stress des enfants.
Ou s’ils ne sont pas la première source de stress, ils peuvent contribuer à l’augmenter : les enfants parlent moins facilement de leurs soucis, de leurs angoisses lorsqu’ils savent que les adultes eux-mêmes sont dans une situation complexe et vivent des préoccupations importantes.
Le taux de divorce avec garde alternée joue aussi beaucoup dans le facteur stress du quotidien : changement d’environnement chaque semaine, avec parfois une surenchère d’activité d’un parent à l’autre : l’enfant a du mal à avoir du temps pour lui.
la relation et la comparaison aux autres
Les enfants et surtout les adolescents se comparent naturellement aux autres et se demandent : Est-ce que je suis normal ? Est-ce que je suis comme les autres ? Comment faire pour être accepté dans tel groupe ?Pourquoi je suis plus mauvais que les autres ? Pourquoi ma soeur y arrive et pas moi ?
Ces questions sont tout à fait normales, mais pour un enfant de nature angoissée elles peuvent générer un stress insupportable au quotidien. D’autant plus que les réponses qu’il trouvera peuvent être complètement inventées et loin de la réalité : les enfants, stressés ou non, se racontent parfois des histoires dans leur tête qui peuvent être bien plus génératrices de stress que la réalité objective.
Le stress des enseignants
Les parents ne sont pas les seuls à communiquer leur stress aux enfants ! Une étude réalisée par la MGEN en 2011 a ainsi mesuré que 24% des agents de l’Education nationale sont en état de tension au travail et 14% en épuisement professionnel.
Dans ce contexte, on comprend bien qu’un enseignant qui se sent dépassé dans son métier, qui n’a plus la flamme qui l’anime puisse transmettre son stress quotidien aux enfants dont il s’occupe.
Quelles sont les manifestations du stress chez les enfants ?
Les petits maux de tous les jours…
Certains enfants sous pression, quelle que soit la source principale de leur stress, vont développer des signes manifestes de stress d’intensité variée :
- Maux de ventre : douleurs abdominales (la « boule au ventre au moment de partir pour l’école), nausées, diarrhée le jour du contrôle… sont des signes fréquents d’anxiété. On peut y associer une modification de l’appétit (pas faim, ou au contraire alimentation impulsive.
- Maux de tête : certains enfants peuvent se plaindre d’avoir le tête lourde, et des difficultés d’endormissement. Ils peuvent aussi se réveiller en pleine nuit à cause de cauchemars, ce qui va les fatiguer encore plus, et faciliter les maux de tête…
- Signes régressifs : chez certains enfants, le stress s’exprime par le besoin de remettre la lumière pour dormir, ou par des pipis au lit, besoin de boire au biberon… D’autres enfants vont se ronger les ongles, ou développer des tics ou tocs plus ou moins visibles.
Difficultés d’apprentissage des enfants stressés
Le stress a des répercussions sur les émotions des enfants : irritabilité, colères, ou au contraire inhibition, repli sur soi, isolement sont des manifestations courantes d’un état de stress.
Certains enfants vont avoir aussi un besoin de bouger incontrôlable : comme si leur corps devait absolument répondre à l’injonction de leur cerveau de fuir, d’être prêt à attaquer ou de se replier. Ce sont les enfants qui bougent en rythme sur leur chaise, ou bougent leurs doigts de façon compulsive, sans que la raison ne puisse arrêter ces mouvements.
Ces mouvements physiques ou émotionnels vont avoir des conséquences sur leur façon d’apprendre. Le stress agit sur le cerveau comme un brouilleur, qui empêche l’enfant de se concentrer. Il peut aussi agir sur la mémoire : l’enfant ne retient pas ses leçons car son cerveau est « parasité » par des pensées incessantes, des ruminations ou par un état de peur.
Les enfants stressés perdent facilement confiance en eux, se dévalorisent et peuvent aussi perdre l’envie de jouer. Ils se désinvestissent de ce qu’ils font pour se protéger : de l’école si c’est leur source de problèmes, ou de la vie de famille si c’est leur principale source de stress.
En conséquence, certains enfants sous pression développent des comportements et pathologies liés au stress, de la simple peur d’aller à l’école jusqu’à la véritable phobie scolaire.
Des solutions anti-stress pour nos enfants
Le stress n’est pas une fatalité ! L’idéal pour le limiter serait bien sûr de modifier l’environnement générateur de stress de l’enfant… Ce qui est bien plus facile à dire qu’à faire !
Changer d’école ou de maîtresse, déscolariser son enfant, trouver une école alternative… sont déjà des parcours du combattant. Mais remettre ensemble deux parents qui ont divorcé, c’est mission impossible ! Il va donc falloir trouver des solutions pour que l’enfant accepte la situation, s’adapte sans pour autant se replier sur lui-même.
L’objectif est de l’aider à s’épanouir dans son quotidien, même si celui-ci n’est pas parfait !
Des produits naturels à utiliser en famille
Chez nous, lorsque les tensions familiales se font sentir et que les signes de stress, l’irritabilité ou la morosité sont eu rendez-vous, j’utilise des plantes médicinales pour toute la famille.
En premier lieu, la verveine citronnée. Tout simplement sous forme d’infusion, que je propose le matin au petit-déjeuner, ou le soir avant le coucher. Si les enfants ne l’aiment pas chaude, je laisse refroidir l’infusion et la propose comme boisson au goûter 😉
Mon autre botte secrète anti-stress, c’est l’eau de rose (ou hydrolat de rose) : très apaisant, il permet de diminuer les tensions entre frères et soeurs, et d’apaiser aussi les parents… J’en mets une cuiller à soupe dans le pichet d’eau. De cette façon toute le famille en boit lors des repas ! Généralement, au bout de trois jours il n’y en a plus besoin.
Emmène ton enfant en voyage intérieur !
Tu as sûrement déjà entendu parler de méditation. Il y a plein de façons de méditer, et l’important est que chacun trouve celle qui lui convient. Pour les enfants de 6 à 11 ans (et je dirais même accessible dès 4 ans si ton enfant a envie d’essayer), les méditations de Plume sous forme de voyage intérieur ont des effets très bénéfiques pour diminuer le stress des enfants !
Il ne s’agit pas d’essayer de faire le vide en soi, mais plutôt de donner à ton enfant des outils pour que lorsqu’il se sent en situation de stress, ton enfant ait toutes les ressources à portée de main. Chaque méditation, entre 5 et 10 minutes, l’emmène vivre une aventure qui lui permet de se centrer, de se réconforter, en toute autonomie.
Et apprendre ça petit lui servira toute sa vie !
Je te recommande vivement les méditations de Plume, à tarif spécial en ce moment, et dont les deux premières méditations sont en accès libre pour essayer !
Je teste les deux premières méditations de Plume avec mon enfant
Cette technique simple permet aux enfants d’avoir des outils pour gérer eux-mêmes leurs trop-pleins émotionnels, leur stress ou leur anxiété. Du coup, elle permet aussi d’améliorer les résultats scolaires, et l’ambiance familiale !
Renouer avec son corps
On l’a vu dans le début de cet article, le stress engendre des réactions corporelles qui peuvent être déconnectées du contexte de l’enfant. Une technique efficace pour apaiser l’enfant stressé est de le reconnecter avec son corps, et l’aider à retrouver un ancrage.
Comme on va prendre dans les bras un bébé qui pleure pour le consoler, on peut aider l’enfant à « s’auto-câliner » quand il sent la peur monter. (Entre parenthèses, cela n’empêche pas de faire des câlins en plus ! C’est juste un outil pour lorsqu’il est en classe, par exemple…)
Une position que je montre souvent à mes élèves, c’est la position des contacts croisés. Debout, je croise mes pieds. Je croise mes bras tendus devant moi, et j’attrape mes mains. Je plie mes coudes, et mes mains et avant-bras viennent contre mon coeur.
On peut rester dans cette position quelques minutes, en prenant de grandes inspirations, et en fermant les yeux. C’est comme si on se faisait un câlin à soi-même, c’est apaisant et ressourçant. L’attention est portée sur notre corps, du coup l’esprit se canalise et on peut se recentrer.
L’EFT, une « méthode miracle » pour les enfants ?
L’EFT, une méthode qui propose le tapotement de certains points spécifiques du corps, fonctionne très bien chez les enfants comme chez les adultes. Facile d’accès, elle permet d’apprendre à diminuer le stress, à se détendre et à retrouver confiance très rapidement !
Je ne suis pas une spécialiste de l’EFT, mais je te conseille vivement d’assister au Sommet de l’EFT dans l’éducation, qui te donnera des pistes pour utiliser ce merveilleux outil !
J’accède au Sommet de l’EFT dans l’éducation
Et toi comment se manifeste le stress chez ton enfant ? Quelles solutions as-tu mis en place pour y remédier ? Laisse-moi la réponse dans la rubrique « commentaires » au bas de la page !
Bonjour Laetitia ! Comme cet article m’a parlé… chez nous, le stress est bien présent et se manifeste surtout chez notre grand garçon de 10 ans : rejet de l’école, troubles du sommeil, nervosité, se ronge les ongles, angoisses, échec scolaire…. un petit aperçu ! Pour notre fille de 5 ans, c’est moins flagrant, mais j’ai appris à surveiller de près ! L’eft peut-être super, je vais me renseigner. Voici ce que nous avons mis en place et qui aide quand même : magnésium de bonne qualité en cure longue, melatonine pour le grand, meditation le soir, cohérence cardiaque, alimentation saine, peu de sucre, sport en plein air dès que possible, activités manuelles… bien entendu, le grand est suivi sur le plan psy car là je n’allait pas le laisser couler moralement. Mais là aussi, trouver la bonne méthode et la bonne personne n’a pas été simple… merci Lætitia pour cet article !
Bonjour Anne,
Merci pour votre partage d’expérience et de solutions !
Le sommet de l’EFT dans l’éducation commence dans une semaine (il me semble), et c’est vraiment intéressant comme approche corporelle qui donne une vraie autonomie aux enfants…
C’est super aussi tout ce que vous avez mis en place pour accompagner vos enfants !
Je vous souhaite une bonne continuation,
Laetitia
Merci Laetitia pour cet article.
En vous lisant, j’ai (re)pris conscience que les préparatifs du matin (allez vite on va être en retard, c’est pas le moment) sont sources de stress pour ma puce de 3 ans et demi en MS. Toujours choix difficile entre laisser dormir au maximum ou se préparer tranquillement (les pleurs de fatigue ne permettent souvent pas la tranquillité). Je donne déjà des tisanes de verveine citronnée le matin. Et dans les moment de nervosité claire, je passe pas les fleurs de Bach (sans alcool pour les enfants): un complexe nervosité existe et marche plutôt bien sur ma fille. Elle n’arrive pas à se focaliser pour faire des exercices de respiration pour le moment.
Je vais regarder comment intégrer l’EFT. Merci pour le lien vers le sommet!
Avec plaisir !
C’est vrai que les exercices de respiration sont encore difficiles à faire à 3 ans… Je n’ai pas parlé des fleurs de Bach, mais c’est une excellent idée !
Merci pour ce partage !