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Enfants rapprochés : 10 conseils pour votre survie

Avoir un enfant, c’est un vrai changement de vie. Mais avoir des enfants rapprochés, c’est ce grand bouleversement en deux fois plus fort ! Le changement de rythme est perpétuel : dés qu’un enfant va bien, c’est l’autre qui est en demande… Comment survivre à ce tsunami ?

Je vous partage mon expérience avec mes 3 enfants en 3 ans (Eh oui, nous avons choisi ce tsunami, sans aucun regret !). Et puis, je vous dis même comment passer du mode « survie » au mode « je suis une super maman » !

Ça crie, ça pleure…. qu’est-ce que je fais ?

Les enfants, surtout en bas âge, ont des besoins. Beaucoup de besoins. Et ils les expriment comme ils peuvent. Souvent, c’est par des cris ou des pleurs.

Vous avez l’impression de jongler, de passer de l’un à l’autre, sans avoir de vrai temps avec chacun ? C’est normal. C’est une impression que nous, parents, avons souvent avec des enfants rapprochés. Tout va tellement vite !

Mais cette impression n’est pas forcément partagée par vos enfants. Tant que leur besoin est assouvi, ce n’est pas la durée qui est importante pour eux, mais l’acte. Un enfant qui a faim peut être rassasié même s’il n’a mangé qu’un quartier de pomme. L’enfant qui a besoin d’un temps calme peut être en pleine forme au bout de 5 minutes.

Nous par contre, on aurait bien besoin d’un vrai temps calme de quelques jours… 😉

De quoi vos enfants, rapprochés ou non, ont besoin ?

Besoin de manger

C’est le besoin fondamental, celui auquel on répond facilement pour le nouveau-né, et qui pose tant de questions jusqu’à ce que l’enfant soit « calé «  sur notre rythme quotidien… Certains enfants ont besoin de beaucoup, d’autres de presque rien. Certains ont même besoin de grignoter un peu tout le temps… A vous d’observer votre enfant pour apprendre à connaître son fonctionnement et répondre plus facilement à ce besoin.

Besoin de dormir

L’autre besoin fondamental, qui diffère aussi selon les enfants, et leur âge. Et auquel il n’est pas toujours aisé de répondre ! Parce que quand l’enfant pleure de fatigue, il est peut-être déjà trop tard pour l’aider à s’endormir sereinement…

Les bébés s'endorment facilement lors des sorties
Bonne nouvelle : un bébé peut s’endormir un peu n’importe où… contrairement à nous !

Besoin de se sentir protégé

Votre bébé a un besoin principal, qui est de rester près de vous. Dans vos bras, ou porté sur le ventre ou sur le dos, en écharpe ou en porte-bébé physiologique, vous avez plusieurs solutions simples pour répondre à ce besoin. Pour l’enfant un peu plus grand, les câlins gardent toute leur place (le portage peut durer plusieurs années, au passage 🙂 ) Et savoir répondre aux questions et angoisses qui peuvent arriver entre 2 et 4 ans : peur du noir, des monstres, des voleurs… Juste en lui apportant une écoute, et des réponses simples. C’est déjà un bon début !

Besoin de communiquer

Depuis tout petit, votre bébé cherche la communication à travers votre regard et le son de votre voix… Quand il grandit, il a besoin de se faire comprendre. Mais aussi de comprendre son environnement, ce qui se passe autour de lui… Des temps de lecture de livres, d’histoires ou d’imagiers, de chansons ou comptines sont toujours bienvenus !

Besoin de bouger

Quel que soit son âge, votre enfant a besoin de bouger. Se retourner, ramper, se mettre assis, debout, marcher… Tout cela l’occupe beaucoup ! Il peut donc râler s’il a passé une grande partie de la journée en voiture, en poussette ou dans un transat. Le plus simple est de le laisser faire… en préparant l’espace si besoin. Et puis, dès les beaux jours revenus, le jardin ou le parc offrent des terrains d’aventures et de découvertes merveilleux !

Un enfant, ça va, au-dessus… je galère ! (ou comment survivre avec des enfants rapprochés)

S’occuper d’un enfant en bas âge, ça demande déjà une énergie formidable. Mais si vous avez des enfants rapprochés, vous pouvez en avoir deux… ou trois en même temps ! Et évidemment, ils n’ont pas besoin de la même chose au même moment. (Sinon c’est pas drôle !)

Comme vous ne pouvez pas vous partager en quinze, il faut trouver des solutions. Des compromis. Pour faire en sorte que chacun s’y retrouve, et que tout le monde passe une bonne journée !

Enfants rapprochés : le calme ou la tornade ?
On est souvent à la limite entre le calme et la tornade… Mais si, si ! Tout se passe bien !

Voici les stratégies que j’ai mis en place il y a quelques années, quand j’avais mes trois aînés qui étaient bien petits… 3 enfants en 3 ans, forcément, ça déménage !

1/ Priorité aux plus petits.

Si le bébé pleurait, j’allais m’occuper de lui.C’était ma priorité, je n’ai jamais supporté l’idée de laisser pleurer un bébé. Les plus grands le savaient, et j’avais fait pareil avec eux il n’y a pas si longtemps… Donc oui, les jeux et histoires étaient parfois interrompus. Mais ça ne durait généralement pas longtemps : je reprenais le jeu ou l’histoire en donnant le sein, ou avec le bébé dans les bras une fois la couche changée…

2/ Sans oublier les plus grands.

Je répondais aussi à leurs attentes en proposant des activités qui les intéressaient : pâte à modeler, peinture, histoires, cuisine, petits jeux… Les sorties au parc leur permettaient aussi de jouer avec d’autres enfants, se défouler et courir pendant que je m’occupais plus du bébé, ou qu’il dormait…

3/ Oser dire STOP.

Parce que parfois, c’était trop. Il m’est arrivé de dire stop, et d’aller m’allonger quand (enfin !) le bébé venait de s’endormir. Parce que je n’en pouvais plus, que je n’aurais pas été réceptive et que je ne rêvais que de dormir, j’ai osé aller dormir. J’ai laissé les deux grands (de 3 ans et 18 mois) dans le salon avec des crayons de couleur et des feuilles. La consigne était : « Je vais m’allonger un moment, j’ai besoin de dormir. Vous pouvez faire ce que vous voulez, dessiner, lire des livres, jouer… Je vous demande seulement de ne pas faire trop de bruit et de ne pas vous disputer. Quand je reviens, on ira goûter au parc. »

Eh bien, vous me croirez ou non, j’ai pu dormir une heure entière !

les enfants rapprochés sont si mignons, ensemble...
De temps en temps, on assiste à des moments exceptionnels… !

4/ Sortir pour changer d’air.

Que vous habitiez en appartement ou en maison à la campagne, rien ne change : vous avez l’impression de tourner en rond dans une cage. Eh oui, les enfants rapprochés sont toujours près de vous !

Sortir, ça demande un minimum d’organisation, et parfois on se dit que rester à la maison est plus simple… Oui, mais aussi plus propice aux disputes et aux pleurs. Dehors, tout change, et on peut passer une demi-heure à observer les travaux publics en silence… C’est beau, non ?

5/ Fêter chaque instant du quotidien.

Enfin, avoir des enfants rapprochés, c’est quand même magique. Parce qu’ils échangent des sourires complices si rapidement, qu’ils s’entraînent l’un l’autre vers de nouvelles découvertes, et qu’ils sont si mignons… N’oubliez pas de profiter à fond de tous ces petits moments de « mignonitude » qui nous font craquer !

Le kit de survie avec des enfants rapprochés en 5 étapes clés.

1/ Prenez soin des fondations

Vous et votre conjoint êtes les personnes les plus importantes de votre famille.  Non, les enfants ne passent pas avant tout le reste ! Si vous n’allez pas bien, le reste de la famille suivra. Que ce soit, vous, votre conjoint ou… les deux !

2/ Montez des murs solides

Etablissez avec votre conjoint vos principes d’éducation. Qu’est-ce qui est important pour vous ? Et pour lui ? Est-ce que vous trouvez facilement un terrain d’entente, ou bien est-ce que vous avez besoin d’une grande discussion ? Lire des livres, suivre de blogs sur la parentalité peut aussi vous aider…

Bien qu’ils ne soient jamais figés, vos principes d’éducation sont les murs de votre maison : des appuis solides qui donnent un cadre sécurisant à vos enfants. Bien sûr, ils ont des ouvertures, et on peut changer la déco régulièrement 😉

Les enfants rapprochés créent une complicité inégalée !
Avoir des enfants rapprochés, c’est aussi leur permettre de grands moments de complicité !

3/ Un toit imperméable

Pour limiter les remarques intrusives de Belle Maman, de la voisine ou de la cousine de votre ex du type :

  • Eh ben, t’as vu ta tête ? Tu devrais te reposer.
  • Ils te font tourner en bourrique ! Tu dois sévir !
  • Tes enfants n’obéissent pas, tu te fais marcher sur les pieds !
  • Moi, avec les miens, c’était beaucoup plus simple. 
  • Mais pourquoi tu ne les punis pas quand ils font des bêtises ?

4/ Entretenez votre jardin (secret).

Pour entretenir cette petite flamme qui brille en vous, pour vous et rien que pour vous. Pour mieux vous retrouver quand rien ne va plus, il faut préparer le terrain quand tout va bien !

5/ N’attendez rien retour. Jamais.

Et s’il y a un merci, vous le savourerez d’autant plus ! Ce sera une bonne surprise, qui réchauffera votre coeur pour la journée !

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Cet article a 2 commentaires

  1. 2zac

    Bonjour,
    Je tiens à vous faire part de mon expérience.
    J’ai deux enfants rapprochés de 14 mois. Je vais être direct, je regrette vraiment l’arrivé du deuxième. Je l’aime toute mes forces, là n’est pas le sujet, mais le peu d’écart entre les deux est une montagne impossible à gravir.
    Au delà de la difficulté inhérente au fait de devoir prendre soin de ces deux bouts de choux que j’aime plus que tout, je que je passe à côté de tellement de chose avec l’un et l’autre.
    Je ne profite ni de la grande ni du petit. Je passe mes journées à satisfaire les besoins de l’un et de l’autre et je ne prends plus aucun plaisir à m’occuper de mes enfants.
    Avant l’arrivée du second, chaque moment avec ma fille était magique. La voir se débattre pour se retourner la première fois. Son premier sourire, ses premières vocalises, ses premiers pas, tout est gravé dans la mémoire. Depuis l’arrivée du second, les moments clés de l’évolution de ma fille passent à la trappe, sans que je ne puisse prêter une attention quelconque à l’évolution du premier. Je ne vois grandir ni l’un ni l’autre. Aujourd’hui, m’occuper de mes enfants se résume à des taches que j’exécute sans aucune émotion ni envie.
    La relation avec mon épouse était fusionnelle, nous ne nous étions jamais, vraiment jamais disputés en 5 ans de vie commune. Mais ce couple que nous formions n’existe plus. Après une année 2020 où le COVID nous a freiné dans toutes nos activités, nous attendions avec impatience l’été 2021 pour partir en vacances et changer d’air. Entre temps, bébé 2 est arrivé et toute notre vie a été chamboulée. Très mauvaise expérience pour ces premières vacances en famille et depuis nous n’arrivons plus à nous retrouver. Elle a décidé unilatéralement de ne plus jamais renouveler l’expérience de partir avec les deux enfants. Peu importe la destination. Je suis donc désormais assigné à résidence.
    Notre équilibre est désormais très fragile et on bascule dans les bouderies régulièrement.
    Je me réfugie dans le travail et, quand j’étais capable de quitter le travail à 16:00 pour retrouver ma famille, aujourd’hui je reste au boulot jusqu’à ce qu’on le mette à la porte.
    Parfois je me surprends à pleurer en m’apitoyant sur mon sort. J’avais l’impression que notre idylle serait éternelle mais cette naissance qui aurait dû être une fête a véritablement gâché ma vie.
    Réfléchissez bien avant de vous lancer dans cette aventure.

    1. Laetitia

      Bonjour,
      Merci beaucoup pour ce partage d’expérience très touchant.

      Je vois que cette seconde naissance a vraiment chamboulé votre vie et votre équilibre familial.
      Je ne peux que vous encourager à trouver un professionnel pour vous accompagner, afin de retrouver plaisir à être en famille.
      Ce peut être un psychologue, un accompagnant, ou une thérapie par le corps (fasciathérapie, microkiné) qui peuvent aider à libérer des blocages sans forcément passer par la parole.

      Si vous souhaitez, nous pouvons en discuter. Je suis formée à l’accompagnement familial.
      Je suis joignable à cette adresse : laetitiaplisson@sinstruireautrement.fr

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