Et si vous pouviez aller voir ce que vous ne voyez jamais…
Et si pour un instant, pour pouviez être à l’intérieur d’une école Montessori, telle une petite souris qui pointerait discrètement son nez du haut de l’étagère…
Que verriez-vous ? A quelles scènes assisteriez-vous ? Comment les enfants sont-ils installés ? Quelles activités font-ils ?
Je vous dévoile le quotidien des enfants à l’école Montessori, vue de l’intérieur !
Alors, prêts ? Un coup de baguette magique, et vous voilà en souris… C’est parti !

Depuis quelques semaines, les enfants se sont pris de passion pour les escargots. Le retour de la douceur un peu de pluie, et voilà quen une récréation tous les coins de terre ont été farfouillés pour collecter les escargots qui y étaient logés.

Mise en place d’un élevage d’escargots

D’abord mis dans des seaux en extérieur, ils ont été observés par les plus grands comme par les plus jeunes : comment est-ce qu’ils rampent ? Qu’est-ce qu’ils mangent ? Chacun prenait les escargots comme il lui plaisait, et les reposait près des seaux. Les enfants à l’initiative de ce projet supervisaient les opérations, et organisaient les escargots selon leur propre logique.

Mais rapidement, cet élevage extérieur a posé problème : entre chaque récré, les escargots s’échappaient. Impossible de reconnaître dans quel seau ils devaient retourner. Chacun voulait donc repartir à la chasse aux escargots, affirmant que lui seul saurait s’en occuper correctement, et des conflits s’en sont suivi.

Un enfant a apporté le lendemain une sorte de saladier en plastique avec couvercle percé, dans lequel il avait consciencieusement disposé de la terre, quelques plantes et un couvercle de pot de confiture rempli d’eau. Un petit groupe a installé les escargots dedans, et l’élevage a commencé.

Un conseil pour définir les règles

Nous avons pris le temps lors du Conseil de définir le cadre de l’élevage. Qui s’en occupe ? Qui peut toucher aux escargots ? Qui veille à leurs besoins ? Qui s’en occupe les week-ends ? Jusqu’à quand garde-t-on l’élevage d’escargots en classe ? Quand et où les relâcherons-nous ?

Toutes ces questions ont trouvé leur réponse, et l’organisation s’est mise en place sans que je n’aie besoin d’intervenir.

Chacun connaissait son rôle, et tout le monde a pu observer sans déranger les organisateurs.

Très vite, pour différencier les escargots, les enfants ont eu l’idée de les peindre. Un peu de gouache, et le tour est joué… oui, mais en quelques heures la peinture avait disparu ! Alors, peut-être qu’avec de l’acrylique… ?

Des documents pour compléter la recherche

Certains enfants, conscients que la peinture acrylique formait une sorte de film plastique sur la surface sur laquelle elle était appliquée, se sont posé la question du danger éventuel pour les escargots. Est-ce qu’ils respirent avec leur coquille, comme notre peau respire ? Bonne question !

Nous avons trouvé dans notre bibliothèque d’émissions de « c’est pas sorcier » celle sur les escargots. L’occasion de comprendre leur mode de vie !

Nous n’avons pas trouvé la réponse sur les coquilles, mais pu voir qu’ils possédaient un poumon (ou plus exactement un sac d’air), et nous avons donc supposé que la coquille pouvait être peinte.

S’en est suivi une séance de peinture d’escargots, et une tentative de course, qui n’a pas été très convaincante…

En conclusion ?

Depuis, les escargots sont bichonnés. Les enfants changent les terrariums régulièrement (eh oui, il y en a trois maintenant!) sont changés avant qu’il n’y ait trop d’excréments. Les escargots ont de l’eau et de la verdure à profusion, et l’organisation de la gestion pendant les vacances a été assurée sans que je n’ai à demander.

Une belle démonstration d’organisation des enfants en autonomie, avec juste une petite aide pour trouver les règles convenant à chacun.