Apprendre par le voyage : quels sont les avantages?
Aujourd’hui, l’article présenté est écrit par Chang. Auteur du blog ParentaliteZen.com, il partage ses découvertes sur la parentalité positive pour rester zen et son expérience en tant que beau-père
.
Apprendre par le voyage : ça fait tout de suite plus rêver que l’apprentissage à l’école. Apprendre l’histoire et la géographie c’est cool, si on a la chance en plus d’apprendre sur place, c’est mieux.
Cette année, on a eu la chance de voyager avec ma copine et mon beau-fils de 9 ans dans plusieurs endroits du globe : au Sri Lanka, en Thaïlande et au Mexique. En plus de lui créer des souvenirs incroyables, c’était pour nous l’occasion de lui montrer quelque-chose de différent. On souhaitait en profiter pour développer son ouverture d’esprit.
Que peut-on apprendre par le voyage ?
Dans cet article, je vous livre les points que notre petit a essentiellement appris pendant ces voyages :
- Ouverture sur le monde et les autres cultures.
- L’intérêt des langues étrangères
- Apprentissage de nouvelles valeurs
- La patience et la débrouillardise
- Apprendre à mieux nager
- Développer sa sensibilité aux autres
1. Ouverture sur le monde et les autres cultures.
Ayant pas mal voyagé plus jeune, c’était nos premiers voyages à l’étranger avec Clarence (9 ans). On était tellement excité. La première chose qu’on voulait lui montrer, c’est que le monde est vaste et que la diversité des cultures aussi.
Au Sri Lanka, il a vu que l’indouisme était plus présent. Il a compris que chacun pouvait avoir une religion différente. On a vu des temples indous près de mosquée et pas loin de cathédrale. Il a adoré également les tuktuk, moyen de locomotion totalement différent de chez nous.
Au Mexique on a découvert la culture Maya, avec la visite des pyramides de Teotihuacan. Il était vraiment intrigué par ses monuments qui ne ressemblent en rien à ce que l’on a chez nous. Et c’est ça la force du voyage, provoquer la curiosité et permettent d’apprendre par plaisir.
« C’est ça la force du voyage, provoquer la curiosité. »
2. L’intérêt des langues étrangères
Un des premiers chocs pour Clarence, c’était également la langue. Il a commencé à apprendre quelques mots d’anglais en classe. Mais quoi de mieux pour se motiver et en voir l’intérêt que de l’utiliser en situation réelle? Que ce soit l’anglais au Sri Lanka ou l’espagnol au Mexique, il a vite compris que les langues, ce sont bien plus qu’une leçon d’anglais, c’est un moyen de communication. Ce qui peut nous paraître évident ne l’est pas forcément pour un enfant. On a pu lui enseigner les mots de base pour dire merci par exemple. Mais quel surprise quand on voyait qu’il arrivait à répondre naturellement quand les gens lui demandaient « How are you? What’s your name?« . C’était mignon de voir qu’il nous demandait lui-même comment traduire certaines phrases. À la fin du voyage il pouvait déchiffrer lui-même les menus des boissons par exemple.
« Il a vite compris que les langues ce sont bien plus qu’une leçon d’anglais, c’est un moyen de communication. »
3. Apprentissage de nouvelles valeurs
En observant le fonctionnement à l’étranger, l’enfant peut remarquer bien plus de choses qu’on ne pourrait le croire. En Thaïlande, en prenant une barque, notre pilote attachait ses bateaux près d’autres. Il aidait ses concurrents pour attacher le leur et vice-versa. C’était fou de voir Clarence nous dire le soir même, « En Thaïlande, c’est pas comme en France, ici tout le monde aide tout le monde ». Finalement même sans lui dire un mot, un enfant peut apprendre par simple observation.
De même au Mexique, quand vous prenez un verre en terrasse dans des petites villes, de nombreux marchands ambulants vous proposent des sachets de bonbons par exemple. Même si cela n’intéressait pas nos amis mexicains, on a vu que tout le monde en achète quand même : c’est un acte de solidarité.
4. La patience et la débrouillardise
Voyager c’est aussi prendre des bus de nuits, attendre son avion et faire des escales dans des aéroports gigantesques. On a plus ou moins l’habitude en tant qu’adulte mais pour un enfant, passer le contrôle des bagages, les formalités de passeports et visas c’est tout un processus. Pendant nos voyages, on favorisait les trajets en bus, les transports locaux et les petits bouis-bouis. Clarence a déjà subi des retards de vol de 12h ou des voyages en bus au Mexique d’une nuit entre México City et Guanajuato. Quelles aventures ! Maintenant, rien de tout ça ne lui fait peur, et il sait comment se débrouiller à l’étranger. Même s’il n’est pas encore prêt et autonome pour parti seul, il se débrouille bien mieux qu’avant. Il est surtout bien plus patient aussi ☺
5. Apprendre à mieux nager
Il avait déjà eu des cours de natation mais n’était pas le plus à l’aise dans l’eau. C’est fou de voir comment il était enthousiaste pour nager plus quand il s’agissait d’aller voir des petits bancs de poissons multicolores ou de sauter dans des lagons d’eaux turquoises. Apprendre en s’amusant, ça reste un des moteurs les plus efficaces. C’est comme pour les enfants qui adorent les échecs, ils apprennent super vite et sans qu’on leur demande.
« Apprendre en s’amusant, ça reste un des moteurs les plus efficaces. »
6. Développer sa sensibilité aux autres
Enfin ce qui nous a le plus ému, c’est de le voir développer sa sensibilité. Il était super touché de voir de gens aussi gentils au Mexique par exemple alors qu’il s’agit de personnes qui ont moins de biens matériels que nous. Ils ont un cœur énorme. Je me souviens de Clarence qui donnait un pourboire avec ses propres sous qu’on lui avait confié à une dame trop gentille d’un stand de street-food. Elle nous avait préparé les meilleures quesadillas de tout notre voyage.
Il y a eu aussi la fois où il jouait et avait des fous rires avec les enfants d’une amie mexicaine. Ils ne parlaient pas la même langue mais ça ne les empêchait pas de communiquer et de s’amuser ensemble.
En voyant tout ça, et en ayant eu des explications de notre part, aujourd’hui je vois qu’il est bien plus conscient de la chance que nous avons en ayant grandi en France mais que pour autant, les autres ont aussi pas mal de choses à nous apprendre. Effectivement, on a croisé des gens parfois plus heureux que nous, même s’ils avaient moins matériellement.
« Ce qui nous a le plus ému, c’est de le voir développer sa sensibilité. »
Ce que l’on peut retenir
Le voyage n’est pas une nécessité mais c’est une opportunité incroyable d’apprendre en s’amusant et surtout de se sensibiliser aux autres et à leurs cultures. Pour un enfant, ce sont des concepts qui peuvent être difficiles mais en les vivant, on les assimile bien mieux.
J’espère que ça vous a donné envie de partir en voyage avec vos enfants. Si vous en avez l’occasion, ils ne pourraient qu’être ravis !
Retrouvez Chang sur son blog ParentaliteZen.com pour découvrir la parentalité positive et son expérience au sein d’une famille recomposée.
Alors là!!! ça colle tout à fait avec notre mode vie .Votre article est superbe .
ici notre bêtisier des voyages de cette année 😉 Nos enfant ont grandit tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
http://recetteeducative.canalblog.com/archives/2018/01/02/36008772.html
Super article ! et je témoigne des bienfaits des voyages pour faire progresser les enfants. Lorsque mes filles avaient 13 ans, je leur ai fait rater 3 semaines de classe pour les emmener en voyage au fin fond de la forêt amazonienne. Elles y découvert l’écologie, la nature… elles ont développé des capacités d’adaptation (dormir en hamac, ne pas se faire dévorer par les moustiques, vaincre ses peurs et découvrir des merveilles de la nature cachées derrière : singes hurleurs, serpents… dépassement de soi, pour l’une d’entre elle sa première cuite : la caïpirinha… c’est bon… 😉
Elles sont adultes aujourd’hui, mais elles disent que cette expérience les a enseignées. L’une d’elle est aujourd’hui docteur en sciences de l’environnement. Lien de cause à effet ? je ne sais pas, mais j’ai hâte que mes petits enfants grandissent pour leur faire découvrir des horizons nouveaux.
Merci pour ce partage d’expérience !
Chez nous aussi, les enfants ont eu la chance de voyager chacun à un coin du monde. C’est vraiment un moment « initiatique », ils en reviennent transformés !
Peut-être à raconter dans un prochain article…